Le Poker est un jeu d'argent qui se pratique dans les Casinos avec des cartes à jouer et des jetons (représentant des montants d'argent). Il s'agit d'un jeu qui joue à la fois sur la stratégie, le hasard et le paraître (dans le cas du bluff) ! La variante du « Texas Hold'em » remporte de plus en plus de succès ces dernières années par son principe qui privilégie davantage la chance, les retournements de situations, sans oublier le suspens… Ce qui en fait un grand spectacle qui permet de passer une excellente soirée entre amis. Rien que pour vous, je me suis amusé à écrire une synthèse des règles du jeu les plus communément utilisées lors des parties.


Les bases

Commençons par le commencement : le Texas Hold'em se joue avec un jeu standard de 52 cartes (sans jokers), des jetons, un tapis et au moins un dé (à six faces). C'est l'une des nombreuses variante de poker « ouvert ». Chaque joueur combine une main de deux cartes, qu'il est le seul à voir, avec un tableau de cinq cartes communes étalées et révelées par étapes, sur le tapis au milieu de la table. Il s'agit former la meilleure combinaison possible de cinq cartes avec ces sept cartes disponibles. On peut utiliser les deux cartes de sa main, une seule ou même aucune.

Chaque joueur dispose de jetons qui représentent des valeurs définies et correspondent généralement à des sommes d'argent. L'ensemble des jetons de chaque joueur constitue son « tapis ». On doit forcémént miser tout ou partie de ses jetons si l'on veut participer à un coup de poker, le but étant de remporter les mises des autres joueurs. Vous remporterez donc le pot commun si vous constituez une meilleure combinaison de poker que les autres (voir plus loin)…ou si, en misant, vous réussissez à le faire croire à vos adversaires : c'est ce qu'on appelle un bluff.

Il existe plusieurs formules du Texas Hold'em mais la plus excitante et la plus spectaculaire, celle « qui passe à la télé », est le No Limit Hold'em. Cela signifie qu'un joueur a la possibilité de miser à tout moment la totalité de ses jetons en disant « TAPIS ! ». Surnommé par les Américains « la Cadillac du poker », ce jeu s'apprend en quelques minutes mais il faut des années pour en maîtriser les nombreuses subtilités…


Les combinaisons de cartes

Voici les différentes combinaisons du poker, de la plus faible à la plus forte :


Carte isolée

Si aucun joueur ne réussit à former de combinaisons, pas même une paire, le gagnant sera celui qui a la plus haute carte, l'As étant la plus forte.

C'est aussi la carte la plus haute qui peut départager deux combinaisons identiques. Cette carte est alors une carte d'accompagnement ou d'appoint, appelée « kicker ». Cette notion est importante et intervient fréquemment puisque cinq cartes sont communes à tous les joueurs. Par exemple, si le tableau commun affiche D-D-8-3-2 et que vous avez dans votre main D-10, vous serez battu par un joueur qui a D-V ou D-R (V=Valet / D=Dame / R=Roi / A=As).

Paire

Deux cartes de même valeur associées à trois cartes quelconques. La paire d'As est la plus forte, la paire de 2 la plus faible.

Double paire

Deux paires dans la même main (exemple : R-R-7-7-2). Si deux joueurs ont chacun une Double paire, ils sont départagés par la paire la plus forte. Ainsi, A-A-6-6 battra D-D-V-V.

Brelan

Trois cartes de même valeur associées à deux cartes quelconques.

Suite (ou Quinte)

Cinq cartes qui se suivent sans interruption, mais pas dans la même couleur (exemple : 6-7-8-9-10). Les suites sont classées entre elles par la force de la carte la plus haute. L'As est la carte la plus forte dans la combinaison A-R-D-V-10 mais la plus faible dans A-2-3-4-5.

Couleur (ou Flush)

Cinq cartes de la même couleur (Pique, Cœur, Carreau ou Trèfle), mais qui ne se suivent pas. On départage deux « couleurs » selon la valeur de la carte la plus forte et, en cas d'égalité, selon la force de la suivante. Ainsi, A-V-8-5-3 à Carreau battra A-9-8-5-3 à Pique.

Full (ou Main pleine)

Trois cartes de même valeur associées à deux cartes de même valeur, c'est à dire un Brelan plus une Paire. Les Fulls sont classés entre eux par la valeur des cartes du Brelan. Ainsi, R-R-R-3-3 battra D-D-D-A-A.

Carré

Quatre cartes de même valeur associées à une carte quelconque. Le carré d'As est le plus fort, et le carré de 2 le plus faible.

Quinte Flush

Cinq cartes de la même couleur (Pique, Cœur, Carreau ou Trèfle), et qui se suivent sans interruption (exemple : 4-5-6-7-8 à Cœur). La Quinte A-R-D-V-10 de la même couleur est appelée Quinte Flush Royale, c'est la meilleure combinaison possible !


Vous remarquerez qu'au poker, il n'y a pas de différence de valeur entre les couleurs, mais attention, des Cœurs ou des Carreaux ne sont PAS considérés comme une même couleur, idem pour des Piques et des Trèfles ! Tout simplement parce'que le mot « couleur » ne désigne pas la couleur de la carte (rouge ou noire) mais son signe (Carreaux, Cœur, Piques, Trèfles).

Souvenez-vous aussi que le gain n'est pas toujours en rapport avec la force de votre combinaison dans la classification. Tout est relatif : vous pouvez aussi bien perdre avec un Carré que gagner avec une simple Paire. Et il est équivalent de remporter 1000 jetons avec un Brelan que de remporter 1000 jetons avec une Quinte Flush.


Placement

Dans les parties privées, chaque joueur distribue à son tour. Mais dans les cercles ou les Casinos, le donneur est toujours un croupier professionnel (sur internet, un logiciel). C'est alors un objet rond qu'on appele le « bouton » (ou « dealer ») qui indique à tous le donneur virtuel (ou non) de chaque coup. Le bouton se déplace autour de la table dans le sens des aiguilles d'une montre. Quand vous serez au bouton, vous parlerez et de miserez en dernier. C'est un gros avantage. Sur les autres coups, votre stratégie sera différente selon votre position par rapport au bouton. Vous serez notamment plus vulnérable si vous êtes de Blind (voir point suivant) ou en position avancée. Vous vous en rendrez vite compte et l'expérience vous enseignera à alterner agressivité et prudence selon là où vous êtes placé.


Les Blinds

Avant que les cartes soient distribuées, les deux joueurs assis directement à gauche du donneur placent des mises forcées appelées les Blinds (de l'anglais blind qui signifie aveugle). Le but de ces blinds est déjà de constituer un enjeu, de créer un pot. Le joueur assis directement à coté du donneur place devant lui la « petite Blind » (small blind) et le joueur suivant, la « grosse Blind » (big blind). A noter que le montant des Blinds est fixe dans les parties d'argent (il est déterminé d'avance selon le tarif de la partie) mais que dans les tournois, les Blinds augmentent régulièrement. On appelle cette le tableau de cette augmentation la structure des Blinds.


Déroulement d'une partie

Chaque coup de poker en No Limit Texas Hold'em se développe selon un protocole bien précis :


Main de départ

Une fois les Blinds placées, le donneur (dealer) distribue deux cartes à chacun. Ce sera la main de départ. Les enchères commencent alors : le premier joueur à parler est le joueur placé à gauche de la grosse Blind. Trois choix s'offrent à lui selon l'évaluation qu'il fait de son jeu : il peut payer en jetons le montant de la grosse Blind, ce qu'on appele suivre (call), relancer (raise) ou passer (fold). Toute relance doit être au minimum le double de l'enchère précédente (ici au moins le double de la grosse Blind) et au maximum le montant de son propre tapis : le joueur dit alors « Tapis ! ». Le fait de passer fait que le joueur se couche : il perd les jetons qu'il avait misé lors de ce coup, pose ses cartes face cachée devant lui puis les rends au donneur.

Chaque joueur parlera ensuite à son tour dans le sens des aiguilles d'une montre. Lorsque c'est à lui de parler il effectuera les même choix que ci-dessus : suivre (avec le montant de la dernière enchère), relancer (au moins le double de la dernière enchère) ou passer. Ce premier tour d'enchères se termine quand la plus grosse mise a été égalisée et que les autres joueurs ont passés. Si un joueur mise et que personne ne le paye, il remporte le pot et le coup est terminé.


Le flop

Après ces enchères où les mises de chacun sont fonction de son évaluation sur la valeur de ses deux cartes qui constituent sa main, il y a déjà un pot plus ou moins important sur le tapis. Le donneur « brûle » la première carte au-dessus du paquet pour éviter toute tricherie, découvre le Flop : trois cartes, faces visibles, au milieu de la table. Ces trois premières cartes communes, selon qu'elles complètent plus ou moins bien vos deux cartes cachées, vous permettent de réévaluer vos ambitions.

Un deuxième tour d'enchères commence alors, sur le même principe que le premier : chaque joueur pouvant miser, relancer ou passer. Le premier joueur à parler est cette fois le joueur situé directement à gauche du bouton.

Tant qu'aucune mise supplémentaire n'a été faite (par rapport à celle du premier tour d'enchères), un joueur peut dire « Check » (ou « parole »), ce qui signifie qu'il ne mise pas mais reste dans le coup et se réserve le droit de miser (ou de passer) plus tard, quand d'autres se seront déclarés. Il peut arriver que tout le monde checke ou que les mises éliminent un ou plusieurs joueurs. Le coup peut encore se terminer si un joueur mise et que personne ne le paie.


Le turn

Une fois le deuxième tour d'enchères terminé, le donneur brûlera la carte au-dessus du paquet et posera la carte suivante face visible à côté des trois premières. Cette carte est appelée « the Turn » (« le tournant » en Français). Quatre quartes ouvertes sont maintenant visibles par les joueurs et un troisième tour d'enchères commence. C'est toujours le joueur à gauche du bouton qui parle en premier. Comme sur le Flop, le coup peut se terminer par la mise d'un seul joueur. Il se poursuit si tout le monde « checke » ou si plusieurs joueurs misent…


La river

Le donneur brûle pour la dernière fois une carte et pose une cinquième et dernière carte au tableau. Cette carte s'appelle « the River » (« la rivière » en Français). Les cinq cartes communes sont maintenant visibles. Un dernier tour d'enchères commence par le joueur à gauche du bouton. Plusieurs éventualités peuvent alors se présenter :

  • Un joueur mise (plus ou moins gros) et le ou les autres joueurs qui étaient restés dans le coup jusqu'ici passent. Le joueur qui a misé remporte le pot sans avoir à montrer ses cartes.
  • Un « Check » général : tout le monde reste dans le coup sans miser. Il va falloir comparer les combinaisons de chacun !
  • Un joueur mise et un ou plusieurs parlent, c'est-à-dire qu'il(s) « paye(nt) pour voir » …

Dans ces deux derniers cas, on procède à l'ultime étape, le showdown.


Le showdown

Quand toutes les enchères sont terminées, c'est le moment décisif. Les joueurs doivent ouvrir leurs cartes personnelles sur la table. Celui qui remporte le pot est le détenteur de la meilleure main de poker de cinq cartes. S'il y a égalité entre deux joueurs, le pot est partagé en deux.


Mises à tapis

Lorsqu'un ou plusieurs joueurs sont à Tapis et que d'autres joueurs ont encore des jetons, un pot extérieur est constitué (appelé aussi « side-pot »). Le joueur à Tapis ne peut gagner que le pot intérieur (constitué par ce qui a été misé jusqu'alors, ainsi que le montant de sa mise à Tapis multiplié par le nombre de joueurs qui suivent).

Prenons comme exemple pour ce point de règle la situation suivante : le joueur 1 a 1000$, le joueur 2 a 500$, et le joueur 3 a 2000$ :


Situation sans side-pot

Le joueur 1 mise à Tapis, il pousse donc les 1000$ devant lui.

Le joueur 2 suit, il est donc lui à Tapis en poussant ses 500$ devant lui.

Le joueur 3 passe…

Vu que le joueur 3 à passé, le joueur 1 récupère $500 de sa mise, et met les $500 restant dans le pot, avec les $500 du joueur 2. Le pot s'élève donc à $1000 ; les deux joueurs en course peuvent le gagner, et il n'y a pas de pot extérieur.


Situation avec side-pot

Le joueur 1 check.

Le joueur 2 mise à Tapis, il pousse donc ses 500$ devant lui.

Le joueur 3 suit : là rien de compliqué, il a quatre fois plus d'argent, c'est donc une mise tout à fait normale ! Il met donc 500$ devant lui pour payer la relance…

Le joueur 1 relance à son Tapis de 1000$, il pousse donc devant lui tout ses jetons.

Le joueur 2 est déjà à Tapis, il n'a donc pas besoin de parler.

Le joueur 3 relance lui aussi à hauteur de son tapis restant (soit 1500$) ! Il pousse donc devant lui le reste de ses jetons, et possède par conséquent 2000$ devant lui.

Puisque personne ne peut suivre la dernière relance du joueur 3, il récupère immédiatement 1000$ de sa mise (la différence entre son Tapis et le Tapis du joueur 1 qui est le second Tapis le plus élevé après le sien… En pratique, il ne peut donc que payer la relance de Joueur1 à 1000$ (ou se coucher bien sûr). S'il relance, il reprend tout de suite l'excédent.

Le pot principal, auquel participent les 3 joueurs, contient 3x500=1500$. Chacun des trois joueurs peut gagner ce pot. Le pot extérieur contient quant à lui les $500 supplémentaires des joueurs 1 et 3, soit $1000 en tout. Le joueur 2 ne peut pas gagner ce side-pot.

Le plus simple est ensuite d'attribuer en premier le pot extérieur, entre les joueurs pouvant le gagner (joueur1 et 3). On ne regarde pas encore la main du joueur 2, comme ça pas de confusion. Ensuite, on détermine qui gagne le pot principal, et on compare tous les jeux - le meilleur remporte le pot principal.


Cela peut paraitre compliqué, mais cela va assez vite une fois qu'on a l'habitude, on égalise la mise du plus petit Tapis, et on met l'excédent à part…


Questions fréquentes (FAQ)

Q : A l'abattage des cartes, qui doit montrer ses cartes le premier ?

R : Habituellement, quand vous pensez avoir la meilleure main, vous montrez votre jeu en premier. Sinon, les règles imposent que c'est celui qui a fait la dernière relance sur la River qui montre son jeu en premier. Dans le cas où personne n'a relancé, c'est celui qui parlait le premier, juste après le donneur, qui doit montrer.


Q : Peut-on rester dans un coup sans miser ?

R : Avant le Flop, vous ne pouvez pas checker car il y a déjà une mise à égaliser pour voir le Flop, à l'exception du joueur à la grosse Blind qui a la possibilité de checker du fait qu'il a déjà misé (de force…). Après le Flop, vous avez toujours la possibilité de checker si vous êtes le premier à parler ou si personne n'a misé avant vous. Dans le cas où tous les joueurs checkent, la carte suivante est gratuite.


Q: Qu'est-ce qu'un « Check-Raise » ?

R : Sur le flop, dans un premier temps, si personne n'a misé avant vous, vous avez la possibilité de dire: « Check », c'est-à-dire que vous ne misez pas non plus. Dans ce cas, vous restez dans le coup gratuitement, en tout cas pour pas plus cher qu'au tour de mises précédent. Si tout le monde en fait autant, on passe au stade suivant, le Turn. mais si un joueur mise, vous pouvez décider de le relancer. Cette tactique en deux temps s'appelle un « Check-Raise » et elle s'utilise généralement avec un gros jeu, pour esssayer de piéger davantage de jetons à l'adversaire. En effet, supposez que vous ayez misé d'entrée, par exemple 50 jetons : votre adversaire aurait probablement suivi vos 50 jetons. Mais si vous checkez et que c'est votre adversaire qui mise 50 jetons, vous le relancez, par exemple à 150 jetons et là, vous l'obligez soit à vous laisser gagner le coup (abandonnant ses 50 jetons) soit à investir davantage de jetons, ce qui est votre intérêt si vous avez un très gros jeu !


Q : Mon adversaire mise 100 jetons et je veux le relancer. Est-ce que je peux miser 120 jetons ou 150 jetons par exemple ?

R : NON. Votre relance doit être au moins égale au double de la mise qui vous précède. Donc ici 200 jetons minimum. Mais vous pouvez très bien faire trois ou quatre fois plus, ou relancer d'un compte de votre choix, comme 375 ou 625 jetons. Vous pouvez aussi faire Tapis. Si vous dites « tapis », vous mettez tous vos jetons. Dans ce cas, ce n'est pas nécessairement le double de la mise précédente si par exemple vous n'avez plus que 130 jetons devant vous !


Q : Si je paye une mise et qu'un autre joueur relance, quels sont mes choix ?

R : Vous pouvez passer et alors vous jetez vos cartes en abandonnant les jetons que vous avez misé. Vous pouvez suivre et compléter la relance demandée pour rester dans le coup. Vous pouvez également sur-relancer ou même dire Tapis, quel qu'en soit le montant devant vous. Prenons un exemple :
La petite Blind est de 10 jetons et la grosse Blind de 20 jetons. Vous décidez de suivre, vous payez donc 20 jetons. Un joueur relance à 80 jetons. Si c'est trop cher pour vous compte tenu de l'évaluation de vos cartes, vous passez. Vous avez perdu vos 20 jetons et vous attendez le coup suivant. Si vous choisissez de payer, vous rajoutez 60 jetons. Et enfin, si vous voulez relancer à votre tour, vous devez faire 160 jetons ( au moins le double de la relance précédente) ou davantage, jusqu'à concurrence de votre Tapis.


Q : Quelles sont les variantes du Texas Hold'em ?

R : Le point où les règles du Texas Hold'em peuvent varier concerne les mises. Il existe en fait trois formes de mises : la plus spectaculaire, la plus subtile (et aussi la plus dangereuse quand on joue de l'argent) est le No Limit. Un jeu où des fortunes peuvent passer de main en main à chaque coup puisque vous pouvez TOUT miser…. Il y a aussi le Pot Limit qui ne permet de relancer au maximum qu'à hauteur du POT. Enfin il y a le Limit, beaucoup joué en Amérique (et sur internet), où les mises et relances sont fixes.


Q : Que se passe-t-il si quelqu'un mise plus que mon tapis ?

R : Je peux toujours suivre mais je ne gagnerai qu'à hauteur de mon tapis. Imaginons que deux joueurs sont à tapis avec 100 jetons chacun, et que je décide de suivre avec mon tapis de 50 jetons. Si je gagne le coup, je triple et je remporte un pot de 150 jetons. Eux se disputent le pot de 100 jetons restant.


Si vous aussi vous jouez au Poker Texas Hold'em, n'hésitez-pas à venir en parler sur le forum.