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Participer à la Démocratie locale

Vous est-il déjà arrivé de vous balader dans votre quartier en vous disant que tel bâtiment mériterait d’être repeint ou que les voitures ne devraient pas avoir le droit de stationner sur tel trottoir ? Si oui, je pense que vous disposez d’une expérience de terrain potentiellement précieuse pour votre commune. Alors, pourquoi ne pas lui en faire part ?
Pour commencer, je ne vous apprends sans doute rien en disant que le principe de la "Démocratie représentative" n’encourage pas la participation citoyenne puisque que nous déléguons tous pouvoirs à des élus et ne sommes consultés qu’une ou deux fois par an maximum pour désigner ces derniers via des élections, dont le fonctionnement mériterait d’ailleurs d’être revu
Face à la dépolitisation massive que cela engendre, ne soyons pas abattus puisque nous disposons encore de moyens d’agir sur notre environnement direct à l’échelle du quartier et de la ville. En effet : loin de la corruption des lobbys, des guerres partisanes infantiles et des enjeux de pouvoir de l’État central, l’échelon local est déjà plus accessible car situé à proximité géographique et souvent composé d’élus plus intègres (ou pas). Mais alors comment faire entendre votre voix au sein de la mairie ? Grâce au Conseil de Quartier pardi !
De quoi s’agit-il ? Grosso modo, les Conseils de Quartier sont des instances embryonnaires de Démocratie directe qui permettent aux habitants de participer à la gestion de leur commune. Sachez que – depuis 2002 – toutes les communes de plus de 80000 habitants doivent avoir au moins un Conseil de Quartier et, si la vôtre est trop petite, rien ne vous empêche d’en être à l’initiative !
Malheureusement, puisque les compétences ainsi que les modalités de fonctionnement sont fixées par chaque Conseil Municipal, l’autonomie et les moyens d’un Conseil de quartier varient énormément d’un endroit à l’autre.
Pour ma part, j’ai rejoint ce dispositif fin 2014, soit bien avant ma participation à Nuit Debout en 2016. Sur Brest, ces instances sont purement consultatives et majoritairement composées de personnes retraitées et aisées. Autant vous dire que je ne me suis pas vraiment senti à ma place, d’autant que les sujets proposés l’étaient de manière descendante (souvent) et manquaient à mes yeux d’importance ou soulignaient au mieux un problème important de priorités… Par exemple, qui pourrait débattre pendant trois-quarts d’heure de la couleur dont on devrait repeindre les bancs de tel espace vert alors que dans le même temps notre société doit faire face à une crise globalisée du système Capitaliste (sans même parler de l’urgence écologique pour les générations futures) ?
Constatant ainsi le décalage entre le fonctionnement des instances participatives brestoises et ce que je connaissais de la loi Vaillant (qui est plus ouverte), j’ai préféré ne pas jouer le grain de sable et me mettre en retrait… jusqu’à ce que je me rende compte que ne pas essayer de changer les choses c’était céder à la facilité.
Persuadé que l’éducation populaire est l’une des clés vers un monde meilleur, n’ayant rien à perdre et bien décidé à m’investir de nouveau sur Brest, j’ai profité d’une enquête sur la participation au sein des CCQs en Juin 2017 pour crever l’abcès et devenir force de proposition à travers l’expérimentation d’une commission inter-quartiers de réflexion sur la société : parce que parler de sujets sérieux entre voisins/riverains/citoyens ne doit pas être quelque chose de tabou, l’objectif de cette nouvelle commission est de proposer un espace ouvert de débat et de partage des savoirs et des pratiques, hors des cadres institutionnels existants.
Les réunions de pilotage débuteront d’ici fin 2017 (grâce à l’accord de la direction de la proximité, que je remercie pour son ouverture d’esprit) et je ne manquerai pas de vous tenir au courant de l’avancement du projet.
En attendant, j’espère vous avoir encouragé.e à rejoindre ces instances participatives pour recréer du lien social et restaurer de la coopération au sein de votre ville, avant de peut-être un jour la gérer en commun ?
Voilà, ça soulage de faire une bonne action hein ? En tout cas, rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle action individuelle vers un monde meilleur et d’ici-là portez-vous bien ! smiley content

par Orlulas le Vendredi 27 Octobre 2017 à 17h34 | Voir les commentaires

Revoir ses modes de transport

Par curiosité, vous êtes-vous déjà demandé combien d’heures est-ce que vous avez dû travailler afin d’acheter la voiture que vous utilisez justement pour aller chaque jour au travail ? Je pense que le résultat vous surprendrait…
En effet, le prix moyen d’un véhicule d’occasion étant de 15000€ en 2015 et le SMIC étant de 9,61€/heure cette année-là, il faudrait donc plus de 1500 heures de travail pour s’offrir ce moyen de transport, près de 200 jours ouvrés de 8 heures, soit plus de la moitié d’une année de vie active ! Et encore, on parle ici du salaire horaire brut et je n’ai pas comptabilisé les coûts d’entretien, de l’assurance et du carburant qui ne manqueront pas d’alourdir la note.
Face au constat que la possession d’un véhicule personnel s’assimile de plus en plus à un luxe, deux attitudes complémentaires peuvent être adoptées : varier les modes de transport et partager ces derniers.
Lorsque vous voulez vous rendre d’un point A à un point B, je pense que la première question à se poser devrait être « Par quel moyen vais-je me rendre là-bas ? ». Avant, mon premier réflexe aurait été de répondre « Avec ma voiture tiens ! » alors que ce choix n’est pas forcément le moyen de transport le plus économique et/ou écologique à disposition.
Si la destination est assez éloignée (plus de 30 km) et le voyage prévisible dans le temps, n’hésitez-pas à recourir au covoiturage en inscrivant votre trajet sur un site Internet dédié. Cela consiste à partager les frais d’essence d’un trajet entre tous les passagers, avec souvent un bonus pour le conducteur en tant que responsable et pour tenir compte de l’usure de son véhicule. Ayant effectué de nombreux voyages par ce biais depuis près de dix ans bientôt, tant comme conducteur que comme passager, je peux vous assurer qu’il s’agit d’un mode de transport convivial et que 99% des gens que vous rencontrerez éclaireront votre journée !
Si – en revanche – le trajet à parcourir est relativement court (moins de 10 km), n’hésitez-pas à recourir aux modes de transport doux, comme le vélo par exemple. Si vous êtes en zone urbaine, pensez à utiliser les transports en commun (bus, tram, métro), qui sont une excellente alternative à la voiture : écologique, pas de carburant ou de stationnement à payer (et à trouver !), temps de trajet disponible pour autre chose (lire par exemple).
De mon côté, j’ai opté pour l’achat d’une trottinette électrique en Février dernier et qui affiche déjà plus de 500km parcourus au compteur : je l’utilise pour tous mes trajets intra-muros, ce qui fait que ma voiture ne sert plus qu’une seule fois par semaine (contre 6 à 8 fois auparavant) !
Entre ces deux extrêmes (plus de 30km et moins de 10), la décision du mode de transport pourra varier d’un jour à l’autre puisqu’elle dépendra plutôt de votre expérience du trajet (météo, pressé ou non, envie, seul ou accompagné, etc).
D’une manière générale, toutes les initiatives qui retirent des véhicules en circulation ou en stationnements sont bonnes : la dernière que je tiens à vous présenter aujourd’hui est l’autopartage. Un peu comme la colocation d’appartement, le principe est de partager la possession d’un véhicule afin de mutualiser les frais d’assurance, de carburant, d’entretien, … C’est la solution idéale pour celles et ceux qui n’utilisent pas souvent leur véhicule, ou qui n’ont pas les moyens d’en avoir un ! Personnellement, j’ai rejoins une association locale d’autopartage afin de mettre à disposition ma voiture et/ou la revendre pour rejoindre l’un des véhicules déjà partagés. Dans tous les cas, des économies seront au rendez-vous et cela permettra de rendre la ville plus respirable. Si nous sommes suffisamment nombreux à changer nos habitudes, peut-être que davantage de pistes cyclables et de stationnement pour vélos apparaîtront, qui sait ?
Voilà, ça soulage de faire une bonne action hein ? En tout cas, rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle action individuelle vers un monde meilleur et d’ici-là portez-vous bien ! smiley content

par Orlulas le Samedi 30 Septembre 2017 à 14h25 | Voir les commentaires

Être citoyen sur Internet

Nous savons tous distinguer une bonne action (aider une personne âgée à traverser la rue) d’une mauvaise (lui dérober son sac à main) dans la vie quotidienne, mais est-ce le cas sur Internet ? C’est ce dont nous allons parler aujourd’hui en présentant toute une panoplie de pratiques responsables sur la toile en commençant par la Nétiquette.
Késako ? D’après Wikipédia, la Nétiquette est une charte informelle qui définit les règles de conduite et de politesse recommandées sur Internet. Sa philosophie est la suivante : « Ce que vous ne feriez pas lors d’une conversation réelle face à votre correspondant, ne prenez pas l’Internet comme bouclier pour le faire ». En bref, un peu de courtoisie ne fait jamais de mal…
Ensuite, gardez à l’esprit que – comme dans la vie réelle – chaque choix effectué sur Internet a des conséquences. Ainsi, je recommande au consom’acteur que vous êtes désormais d’éviter le plus possible d’avoir affaire au GAFAM. Pourquoi ? Parce que comme le dit cette citation anonyme « Si c’est gratuit, c’est vous le produit ! ». Chacun de ces géants du web participe à la concentration des richesses et des savoirs de l’Humanité, certains ayant davantage de pouvoirs que des agences de renseignements ou même des États. Avez-vous vraiment envie de cautionner cela ?
« On ne peut pas échapper à Google ! » me direz-vous. Rassurez-vous, il n’est pas nécessaire de revenir au minitel, simplement d’utiliser un autre moteur de recherche que Google Search… Sur ce créneau, de nombreux choix pertinents existent : Ecosia, Lilo, Qwant, etc. Ce changement semble inutile et insignifiant pris individuellement, sauf que les revenus générés par un internaute chaque année grâce à ses recherches ne sont pas négligeables (environ 45$ selon Wikipédia).
À propos des messageries électroniques maintenant, sachez que les e-mails sont un moyen précieux de très bien vous connaître, et c’est exactement pour cette raison que GMail est gratuit. Depuis 2012, Google est devenu le premier fournisseur d’adresses e-mail au monde (devant Hotmail) avec plus de 500 millions d’utilisateurs réguliers ! Pour éviter de sacrifier vos données sur l’autel du "pratique", je ne peux que vous recommander des alternatives récentes, comme Ecomail par exemple.
De la même façon, l’application Google Maps peut facilement être remplacée par Open Street Maps. Pour le moment, seuls Google Play Store et YouTube ne disposent pas encore d’alternatives libres et suffisamment abouties (sachant que changer pour l’AppleStore ou Dailymotion ne servirait à rien)
Pour parler rapidement d’Amazon, il va sans dire qu’acheter sur ce site équivaut à fréquenter un hypermarché virtuel, et ce, au détriment des points de vente physiques situés près de chez vous. Étant musicien, l’exemple le plus flagrant qui me vient à l’esprit est Thomann, responsable indirect de la fermeture de plusieurs dizaines de magasins de musique chaque année en Europe (estimation basse).
Quant au navigateur Google Chrome, je pense qu’il est préférable de l’éviter au profit du logiciel libre le plus célèbre du monde : Mozilla Firefox ! D’une manière générale, préférez toujours l’alternative libre d’un site Internet (comme Framadate au lieu de Doodle pour planifier un rendez-vous par exemple) ou d’un logiciel (LibreOffice au lieu de MicrosoftOffice pour le traitement de texte), l’idéal étant carrément d’abandonner Microsoft Windows pour un système d’exploitation non-commercial comme Linux avec Ubuntu, mais j’ai conscience que cette solution n’est pas techniquement accessible à tout le monde…
Voilà, ça soulage de faire une bonne action hein ? En tout cas, rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle action individuelle vers un monde meilleur et d’ici-là portez-vous bien ! smiley content

par Orlulas le Mercredi 30 Août 2017 à 15h07 | Voir les commentaires